 
															Je (Erika) ne compte plus le nombre de fois où des gens m’ont dit à quel point ils se sentaient proches de Dieu lorsqu’ils étaient dans la nature. D’un point de vue purement pragmatique, passer du temps dans la nature nous éloigne de nos soucis quotidiens et de notre environnement « normal » (à moins, bien sûr, que nous ayons la chance de travailler en plein air !). Sur le plan spirituel, être dans la nature peut nous reconnecter avec le reste de la bonne création de Dieu et nous rappeler que les humains ne sont pas le centre de l’univers. En outre, passer du temps dans la nature peut réduire le taux de cortisol jusqu’à 50 %, renforcer l’immunité et aider à réduire la dépression. La pratique japonaise du « bain de forêt » (qui consiste simplement à passer du temps dans l’atmosphère de la forêt) est peut-être l’une de ces pratiques « de bon sens » que la science occidentale commence enfin à reconnaître. L’expérience de respirer l’odeur des arbres, de la terre, d’être immergé dans un monde à la fois paisible et grouillant de vie… cette rencontre nous inspire un sentiment d’émerveillement. L’émerveillement n’est pas seulement quelque chose que nous ressentons lorsque nous sommes entourés de ce qui est bruyant ou tape-à-l’œil, c’est plutôt le sentiment de notre petitesse face à l’immensité de la création. Elle nous rappelle notre place légitime dans l’univers, que nous ne sommes qu’un membre du corps du Christ. L’émerveillement n’est pas un élément facultatif et décoratif de la spiritualité, mais un élément essentiel. Elle nous aide à être connectés à Dieu et les un.e.s aux autres, dans notre esprit, notre corps et notre âme.
Voici quelques suggestions pour des rencontres sylvestres locales qui inspire l’émerveillement :
 
				Erika a grandi au Kansas aux États-Unis. Formée en musique à Prague et à Emory University, elle a obtenu un master en théologie (Yale, 2007) puis un doctorat en histoire du christianisme (Boston, 2016). Après avoir exercé dans sept paroisses méthodistes aux États-Unis, elle a été pasteure de l’Église évangélique méthodiste de Lausanne (2015-2022), avant de contribuer à la création du Village Mosaïque.