Inspiration culinaire de saison : le Speculaas

Speculaas

Le speculaas : un biscuit, un miroir, une tradition

Le 5 décembre est l’un des jours les plus précieux aux Pays-Bas, le jour où les enfants néerlandais reçoivent des cadeaux de Sinterklaas (saint Nicolas), vêtu de rouge et à la barbe blanche, qui arrive d’Espagne à la mi-novembre avec son navire chargé de présents, destinés à être distribués le jour de son anniversaire. La célébration est associée à des friandises et des biscuits traditionnels tels que les lettres en chocolat, les pepernoten (petites bouchées épicées) et les speculaas

Le nom « speculaas » est dérivé du mot latin « speculum », qui signifie « miroir ». Cela peut sembler déroutant au premier abord, car il n’existe aucun lien évident entre un miroir et un biscuit épicé. Cependant, l’explication réside dans la forme et la fonction originales du biscuit. Au Moyen Âge, le speculaas était confectionné sous la forme d’un biscuit plat et rond à la surface semblable à un miroir, souvent décoré de motifs et de dessins complexes. Le biscuit était censé être un reflet de l’habileté et de l’art du boulanger, tout comme un miroir reflète une image.

Les premiers biscuits épicés apparurent en Europe lorsque des épices exotiques telles que la cannelle, la muscade, le clou de girofle et le poivre devinrent accessibles grâce aux routes commerciales. Ces épices étaient rares et coûteuses, de sorte que ces biscuits étaient souvent réservés aux occasions spéciales.

À mesure que les épices devinrent moins onéreuses, le speculaas se répandit parmi toutes les classes sociales. Des variations régionales se développèrent : les biscuits néerlandais étaient généralement plus épicés, tandis que le speculoos belge évolua vers une saveur légèrement plus douce et plus caramélisée.

 

Voir la recette : https://lacuisinedebernard.com/les-speculoos-moules-saint-nicolas/

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Image de Erika Stalcup

Erika Stalcup

Erika a grandi au Kansas aux États-Unis. Formée en musique à Prague et à Emory University, elle a obtenu un master en théologie (Yale, 2007) puis un doctorat en histoire du christianisme (Boston, 2016). Après avoir exercé dans sept paroisses méthodistes aux États-Unis, elle a été pasteure de l’Église évangélique méthodiste de Lausanne (2015-2022), avant de contribuer à la création du Village Mosaïque.

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